Syrisa et l'Euro-groupe.

LE POT DE TERRE ET LE POT DE FER
Syrisa et l'Euro-groupe

Le Pot de fer proposa
L'Euro-groupe proposa
Au Pot de terre un voyage.
A Syrisa un montage.
Celui-ci s'en excusa,
Celui-ci- s'en excusa,
Disant qu'il ferait que sage
Disant qu'il ne serait que sage
De garder le coin du feu ;
De veiller au soin des gens.
Car il lui fallait si peu,
Car ils avaient si peu d'argent,
Si peu, que la moindre chose
Si peu, qu'une autre dépense
De son débris serait cause.
De ses promesses serait l'offense.
Il n'en reviendrait morceau.
Il en reviendrait maudit.
Pour vous, dit-il, dont la peau
Pour vous, dit-il dont les économies
Est plus dure que la mienne,
Sont plus saines que la mienne,
Je ne vois rien qui vous tienne.
Je ne vois rien qui vous tienne.
-Nous vous mettrons à couvert,
-Nous vous éviterons le gouffre,
Repartit le Pot de fer.
Repartit l'Euro-groupe.
Si quelque matière dure
Si quelque sortie de l'Euro
Vous menace d'aventure,
Ne vous menace que trop,
Entre deux je passerai,
Entre ces feux vous passerez,
Et du coup vous sauverai.
Et du coup je vous sauverai.
Cette offre le persuade.
Cette offre le persuade.
Pot de fer son camarade
L'Euro-groupe et sa mascarde
Se met droit à ses côtés.
Le soumet au droit des traités.
Mes gens s'en vont à trois pieds,
Mes gens s'en vont attachés,
Clopin-clopant comme ils peuvent,
Faux copains mentant comme ils peuvent
L'un contre l'autre jetés,
L'un par l'autre si dominé,
Au moindre hoquet qu'ils treuvent.
Que la moindre survie lui est épreuve.
Le pot de terre en souffre ; il n'eut pas fait cent pas
Syrisa en souffre : il n'eut pas vécu trente mois
Que par son Compagnon il fut mis en éclats,
Que par son électorat il fut mis en éclats,
Sans qu'il eût lieu de se plaindre .
Sans qu'il eût lieu de se plaindre

Ne nous associons qu'avec nos égaux ;
Ne nous enchaînons pas avec l'Euro;
Ou bien il nous faudra craindre
Ou bien il nous faudra craindre
Le destin d'un de ces Pots .
Le destin d'un de ces Sots.